mardi 27 décembre 2016








Heureux les vents...
 
 
 
 
 
Léonard de Vinci
 
 
 
 
Heureux les vents qui fuient vers les jardins
car les jardins ont été faits pour des rois
qui s'y étaient distraits quelques temps
avec des jeunes femmes entrelaçant des fleurs
au son prodigieux de leur rire.
 
Elles étaient l'éveil de ces parcs fatigués,
elles allaient en chuchotant
 comme le vent dans les buissons
et le froissement de soie de leurs robes matinales
faisaient sur le gravier un bruit de ruisseau.
 
 
 
 
Rainer Maria Rilke
"Le livre de la pauvreté et de la mort"