L' été de nuit
Eaux du dormeur, arbres d'absence, heures sans rives,
Dans votre éternité une nuit va finir.
Comment nommerons-nous cet autre jour, mon âme,
Ce plus bas rougeoiement mêlé de sable noir ?
Dans les eaux du dormeur les lumières se troublent.
Un langage se fait, qui partage le clair
Buissonnement d'étoiles dans l'écume.
Et c'est presque l'éveil, déjà le souvenir.
Yves Bonnefoy
"l'été de nuit"
(extrait)